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Projet Barrage 2

Ressac|re

par

Justine Blau & Stéphane Ghislain Roussel

Violoniste et musicologue de formation, de nationalité belgo-luxembourgeoise, Stéphane Ghislain Roussel  (1974) mène une carrière freelance de metteur en scène, de dramaturge et de commissaire d’ exposition. Après avoir travaillé dans différentes institutions parisiennes telles que le Musée de la Musique, le Centre Pompidou et le Louvre, il est directeur artistique du bureau de création pluridisciplinaire PROJETEN (basé à Mamer), où la question de nos rapports sensibles aux écosystèmes constitue un axe majeur. Parmi ses champs actuels de recherche, il mène d’une part (avec le programmateur Julien Ribeiro) une exploration sur le phénomène du « cri » dans les arts, et d’ autre part une réflexion sur « l’ expansion de l’ art total à travers les utopies à vivre », ou comment la création et la vie peuvent fusionner dans une volonté de construire d’ autres modèles de société. Parmi ses dernières créations, on peut citer Snowball (Mudam, Fondation Martell de Cognac, MECA de Bordeaux, 2019) ; Drawing on Steve Reich (Rotondes, 2019). Il a récemment été commissaire de l’ exposition « Opéra Monde, la quête d’un art total » au Centre Pompidou Metz. En 2022, il mettra en scène l’opéra Der Kaiser von Atlantis de Viktor Ullmann et la création mondiale d’En vertu de… du compositeur américain Eugene Birman, au Grand Théâtre de Luxembourg.


Justine Blau adopte dans son travail une approche pluridisciplinaire, mêlant sculptures, installations, photographies et vidéos. A travers ses projets, elle traite des questions ontologiques sur le rapport de l’ homme à la nature, à l’ image et au monde vivant.

Ses projets comprennent : Vida inerte, Centre Nei Liicht, Dudelange (2020) ; Résidence d'artiste à la Cité internationale des Arts, Paris (2019) ; Ein Fenster inmitten der Welt, Wolkenhof (2019) ; Paysages recomposés, Prieuré du Pont-loup, Moret-sur Loing (2018), Commande publique au centre culturel Drescherhaus, Luxembourg (2018), Prix d’ art Robert Schuman, Metz (2018) ; Corridor 2, Pachamama, Insitu, Berlin (2017) ; LEAP Encouragement for artists prize, Rotondes, Luxembourg (2016) ; Tous les chemins mènent à Schengen, Frac Lorraine, Metz (2015) ; Don’t Panic. A harmless exhibition, Cape, Ettelbruck (2015) ; The adventure of a photographer, Los primeros emprendores, Galerie Toutouchic, Metz (2013) ; Los primeros emprendores, Centre d'Art Dominique Lang, Dudelange (2013) ; DistURBANces, - LandEscapes, MNHA, Luxembourg (2013) ; Landmark : The Fields of Photography, Somerset House, Londres (2013) ; DistURBANces, MUSA, EMOP, Vienne (2012) ; Noorderlicht Festival, Terra Cognita, Museum Belvédère, Oranjewoud (2013). Elle est diplômée d’un master en sculpture de Wimbeldon Sculpture of Art et d’un Dnsep des Arts Décoratifs de Strasbourg.

En réponse à la thématique des frontières naturelles, l’ objectif de Ressac|re est de poser un regard différent sur la configuration territoriale particulière des barrages, en proposant un dialogue sensible sur les fertilités. Au coeur de notre projet, une question : quelle dynamique s’ opère ici entre la main de l’ humain et l’écosystème ? Les gestes prévus, qui se veulent aussi « pacifistes » que possibles, ont pour ambition de replacer le respect du vivant au centre de l’action.

L’ installation « Ensemencement » est composée de drapeaux, ornés de dessins en cyanotype traitant de la pollinisation, et parsemés de semences, qui, au gré du vent, vont ensemencer les lieux durant tout le festival. Migrant d’un lieu à l’autre et prenant différentes formes, les drapeaux apparaissent comme différentes manières de concevoir « une cité ». Ces états apparaissent aussi comme autant 

de « scènes » ou d’« espaces » d’ un théâtre pluriel, accueillant différentes performances autour des bruits du silence, de promenades et conversations musicales avec les astres ou encore avec les climats. Le tout se concluant par une agora participative. Un permanent dialogue fertile s’ opère ainsi entre tous ces éléments, tout en explorant de nouvelles modalités d’un art total qui déjoue les effets de pouvoir et d’autorité.

Jeu de mot sur le terme « ressac », sorte de va-et-vient des vagues qui amènent et emportent avec intensité, le titre fait également référence au Sacre du printemps, célèbre pièce d’ Igor Stravinsky (1913), qui raconte comment le printemps peut reprendre chaque année, si on lui offre une victime féminine. Nulle victime ici, bien au contraire, le désir d’un partage panoramique et généreux.





Ensemencement de Justine Blau, 2021,

six drapeaux pollinisateurs avec graines


Draps en lin et en coton récupérés, mâts en epicéa, graines de coquelicots, marguerites communes et bleuets de la région, pierres, pieds en acier


Dans le cadre de RESSAC|RE.

Curation de Stéphane Ghislain Roussel

Migration 1 - Barrage 2, Duchfabrik : 17 juillet

Migration 2 - Berges, rue de Kaundorf : 6 août

Migration 3 - Château : 30 août


Production : Séibühn

Co-production : PROJETEN


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