Avec Aquacanta, d-o-t-s (Laura Drouet, Olivier Lacrouts, FR/IT) explore les multiples histoires que l’eau révèle ou dissimule. Le projet, basé autour de la Sûre, se compose de sculptures sonores interactives (développées avec l’artiste français Hadrien Vénat) et d’une publication numérique. Sur les berges, les passants sont invités à interagir avec les sculptures pour écouter la rumeur de la rivière. La publication numérique, enrichie de récits mêlant réalité et fiction et d’histoires provenant aussi des habitants de la région, est le témoin tangible des relations humains et non humaines avec l’eau.

Avec Amazon is a River, le trio d’architectes Kim Gubbini, Lucas Facer et Thomas Randall-Page transforme des objets familiers en horloge hydraulique. Mais à défaut de mesurer le temps, celle-ci mesure la richesse. Un verre d’eau équivalent à un euro, l’eau qui se trouve dans le circuit représente le salaire minimum luxembourgeois, alors que celle qui est retenue par le barrage représente…la fortune du fondateur d’Amazon. Participative et multisensorielle, l’œuvre invite à imaginer un autre système économique, circulaire, qui suive le cycle de l’eau, interrogeant le société de consommation actuelle et l’opposition entre le flux naturel des choses et l’empreinte marchande de l’Homme.

Avec Utopdian Laundromat, La Bonneterie réinvite le lavage du linge, interrogeant la nécessité de la machine. Leur installation hybride, comme un lavomatique en pleine nature, fusionne les lavoirs publics traditionnels au confort de la machine moderne en réconciliant la tâche domestique avec la sociabilité de l’Homme. L’installation devient ainsi un lieu polyvalent de rencontre, de détente, un écosystème en soi fonctionnant en circuit court, autonome et humain.

Avec Constellations flottantes, Mathilde Caylou présente une installation inspirée des flotteurs traditionnels. Les sphères en verre soufflé, symbolisant des étoiles, sont reliées par des cordages et des tasseaux en bois et reproduisent la carte du ciel nocturne d’Esch-sur-Sûre. Ces constellations, miroir de la cartographie céleste, deviennent luminescentes à la tombée de la nuit. Elles interrogent notre relation à l’environnement, notre ancrage, notre désir de conquête et surtout la réalité que face à l’infiniment grand, nous sommes infiniment petits.