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Barrage de compensation 2

Amazon is a River

par

Lucas Facer (UK), Kim Gubbini (LU) & Thomas Randall-Page (UK)

Avec Amazon is a River, le trio d'architectes Kim Gubbini (LU), Lucas Facer (UK) et Thomas Randall-Page (UK) propose une installation qui critique la doctrine de la croissance infinie. L'installation promeut le bien-être social et écologique au-dessus des profits des entreprises, de la surproduction et de la consommation excessive en utilisant un modèle physique abstrait de flux économiques cycliques.


L'installation prend la forme d'une tour de bricolage ludique, contenant une horloge à eau cinétique dont les mouvements sont générés par le remplissage, le basculement et la vidange progressifs d'une série de récipients domestiques familiers. Plutôt que de mesurer le temps, l'écoulement et l'accumulation de l'eau sont utilisés pour représenter les questions de richesse et d'inégalité, remettant en question notre façon de consommer et le pouvoir qui en découle.


L'échelle est simple : un verre d'eau versé au sommet de la tour représente un euro. En utilisant cette métrique, des récipients de tailles différentes dans le circuit représentent des valeurs différentes. Pour illustrer l'incompréhensible accumulation de richesses à l'œuvre dans notre société, à ce même ratio, le volume d'eau retenu derrière le barrage d'Esch-sur-Sûre équivaut à la fortune personnelle du fondateur d'Amazon, Jeff Bezos !


Au-delà de sa critique symbolique de la croissance infinie, l'installation raconte une autre histoire. La rivière symbolise le flux naturel des choses, connecté à un écosystème plus large, sans entrave à l'intervention humaine. Cette interprétation encourage la réflexion sur l'impact des systèmes créés par l'homme et imagine un modèle économique différent, fondé sur la circularité et la décroissance. Avant d'être un géant de la mondialisation, l'Amazone était et reste un fleuve.

Assemblage et fonctionnement


Conformément aux principes de l’économie circulaire, modèle économique qu’elle incarne, l’œuvre est entièrement assemblée à partir d’éléments loués, récupérés, réutilisés ou recyclés. Directement connectée à la Sûre, la tour pompe son eau jusqu’au sommet, avant d’être renvoyer vers le cours d’eau à travers les différents contenants, prenant et rendant à la rivière à parts égales.


Certains récipients se remplissent et se basculent, à la manière des Shishi-odoshi, des épouvantails et fontaines à eaux japonais en bambou. D’autres atteignent un certain niveau avant de se vider automatiquement via un siphon, suivant le principe de la coupe de Pythagore. Chaque action déclenche un son qui font de cette installation une œuvre multisensorielle.

Kim Gubbini est née au Luxembourg et a ensuite poursuivi ses études en Autriche, où elle a obtenu son diplôme de B.Arch à l'Université technique de Vienne. Par la suite, elle a continué ses études à l'Académie royale danoise à Copenhague, où elle poursuit actuellement son Master.

Tout au long de sa carrière universitaire, Kim a acquis une précieuse expérience en travaillant avec des cabinets d'architecture renommés, notamment MDW Architecture à Bruxelles et l'architecte Maximilian Eisenköck à Vienne. Elle contribue activement à l'équipe de conception et de construction du Festival Poolbar à Feldkirch, en Autriche, et a participé activement à des ateliers de conception et de construction affiliés à l'Architectural Association de Londres.

@archi.kimgubbini


C'est lors d'une école d'été d'architecture en Autriche en 2021 que Kim a croisé la route de Thomas Randall-Page. Thomas a étudié l'architecture à la Glasgow School of Art, à l'Aalto University et à la London Metropolitan University. Après avoir obtenu son diplôme de master, il a travaillé chez 6A Architects avant de rejoindre Heatherwick Studio.

Depuis 2014, le Studio Thomas Randall-Page s'est forgé une réputation en livrant des projets à la fois matériellement innovants et ludiques, couvrant une vaste gamme d'échelles, de vitesses et de degrés de permanence. Parmi ceux-ci figurent le très acclamé 'Art Barn' et le 'AirDraft' lauréat d'un concours, une structure gonflable expérimentale flottante dédiée aux arts. Bien que le cœur du travail du studio soit incontestablement architectural, il prend plaisir à relever des défis de conception qui dépassent souvent d'autres disciplines.

www.thomasrandallpage.com

@mr._randall_page


Lucas Facer est un architecte et un designer qui travaille à Londres. Toujours à la recherche de modèles alternatifs pour concevoir et construire, son processus commence par une compréhension du contexte et du lieu. Cela conduit naturellement à une fascination pour les matériaux, les compétences et les environnements locaux. Il en résulte des lieux et des installations de caractère, fabriqués avec soin à partir de matériaux à faible teneur en carbone et fondés sur des principes de conception régénératrice. Lucas poursuit ses recherches sur l'économie circulaire. Sa pratique se concentre sur la modernisation plutôt que sur la démolition, sur la réparation de l'ancien plutôt que sur l'achat de neuf, tout en célébrant l'acte de soin et les résultats variés d'un processus tiré de ce qui est trouvé. Cette appréciation du travail avec des objets et des espaces trouvés est soutenue par son intérêt pour l'auto-construction et la culture du bricolage, remettant en question les approches traditionnelles de la construction et de la conception, recentrant la communauté et l'accessibilité financière. Au cœur de sa pratique se trouve un dévouement à l'équité sociale et environnementale.

www.lucasfacer.com

@lucalucalucasluca




« Amazon is a River  »

Conception : Lucas Facer (UK), Kim Gubbini (LU) & Thomas Randall-Page (UK)  

Conçu dans le cadre de WaterWalls, Esch-sur-Sûre, 2024

Production : Esch(t)Kultur asbl

Coordination : Services for Creatives



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